Femmes et violence conjugale dans l’église

Alors que la violence sexuelle et ethnique sont devenus des sujets incontournables du dialogue social avec les mouvements #metoo, Black Lives Matter, et la découverte des tombes anonymes d’enfants autochtones dans des pensionnats à travers le Canada, nous avons le devoir de nous demander quelle est la place de la justice sociale dans l’église québécoise. Quel est le rôle de l’église évangélique à cet égard? Abordée souvent en tant que débat missiologique, la question de la justice sociale mérite-t-elle son propre champ de réflexion? À l’ère des Social Justice Warriors virtuels, cette question doit-être abordée, au risque de laisser un vide à la jeune génération, mais aussi à la génération plus âgée qui font le plein toutes deux de la méthode “instagram” de militer.

En cette semaine où nous célébrons la journée internationale des droits des femmes, nous vous proposons un épisode spécial. Nous recevons deux représentantes de Direction Chrétienne pour nous parler de Rapha Québec, un projet de recherche récemment démarré. Alors que la violence conjugale fait l’objet d’une attention particulière en raison de l’augmentation des cas d’abus pendant la pandémie, ce projet tente de comprendre l’attitude de l’Église devant cette crise. Où se trouvent les personnes survivantes de violence conjugale dans l’Église? Quelles expériences ont-elles à communiquer ?

Pour en savoir plus et pour participer au sondage sur la violence conjugale dans l'Église de Rapha Québec:


Les nouvelles fractures du milieu évangélique (Partie 2)

Dans cet épisode, nous aborderons la question de la transformation et de la fracturation du monde évangélique nord-américain. Des changements importants sont en train de s’opérer du point de vue religieux, ce que certains comparent aux repositionnements des mouvements puritains, revivalistes et fondamentalistes au tournant du 20e siècle aux É-U. Au regard de l’article « The Six Way Fracturing of Evangelicalism », le milieu évangélique nord-américain subit un remaniement qui est ici divisé en six sous-mouvements : les néo-fondamentalistes (1), les évangéliques mainstream (2), néo-évangéliques (3), les post-évangéliques (4) et les dechurched (sortis de l’église) avec un peu de Jésus (5), et les déconvertis (6). Il semble qu’il y ait de plus en plus de difficultés pour ces groupes à communiquer entre eux. D’autre part, d’un point de vue individuel, le General Social Survey canadien de 2019 tend à pointer vers ce qu’on pourrait appeler un dé-dénominationnisme croissant : les individus tendent à s’identifier au milieu évangélique sans toutefois y participer régulièrement. Qu’est-ce que ces tendances à la fracturation et à l’affiliation sans engagement annoncent pour l’Église québécoise ? Les frontières entre dénominations sont-elles toujours aussi imperméables qu’elles l’étaient à une certaine époque ? Si oui, autour de quels enjeux ces frontières se forment-elles ? De quelle manière pouvons-nous contribuer en tant que tribu particulière à l’unité dans l’Esprit ?