Comment reconnaître un bon leadership ?
En tant qu’organisateur d’une conférence sur le leadership en Estrie, j’ai souvent été préoccupé par cette question. Un bon leadership, avec tous ses aspects à considérer, n’est pas toujours facile à reconnaître.
Ce qui est plus facile par contre, c’est de reconnaître un moins bon leadership. Il y a quelques semaines, j’ai été témoin d’une situation qui m’a attristé.
Ce matin-là, je prenais le transport en commun vers le centre-ville.
À l’un des arrêts, une jeune femme est entrée dans l’autobus, sans masque. Le chauffeur a tout de même repris la route. La jeune femme s’est assise juste derrière celui-ci et a finalement mis un masque tout en exprimant à quel point elle avait chaud bien qu’il ne fît que 5 degrés dehors.
Elle a ensuite entamé une discussion animée avec le chauffeur. Les autres passagers étaient tous silencieux et c’était donc impossible de ne pas entendre leur conversation. La jeune femme s’est mise à demander à quel endroit se trouvait la SAQ la plus proche. Visiblement agitée, elle semblait confuse quant à son itinéraire.
Elle s’est mise à lancer plusieurs commentaires sans nécessairement viser qui que ce soit. C’est toujours en semblant un peu mêlée qu’elle parlait, son masque parfois bien en place, parfois mal ajusté. Une dame passagère l’a invitée à plusieurs reprises à replacer son masque, et ce, avec de plus en plus d’irritation dans la voix, lui soulignant qu’elle ne voulait pas de ses microbes.
Puis, la jeune femme a eu une envie soudaine de se désinfecter les mains et s’est emparé du produit à sa portée : le nettoyant pour le pare-brise. Elle en a étendu généreusement sur ses mains. De toute évidence, cette jeune femme avait des défis de santé mentale. Le chauffeur, dérangé par la jeune femme, lui a finalement montré la porte. J’en ai été désolé. Obligée de descendre de l’autobus, elle est partie, semblant toujours aussi désorientée.
Les passagers étant toujours aussi silencieux, j’ai entendu le chauffeur et la dame passagère discuter.
Des commentaires tels que « On ne peut pas tous être des 100 watts. » et « Ce monde-là, je ne suis pas capable. » émanaient de leur échange. Puis, cela a dégénéré en blagues et commentaires dénigrants sur la jeune femme.
Assis sur mon petit banc bleu, j’étais mal à l’aise. Étais-je de retour dans les corridors de l’école secondaire ? La maturité ne semblait pas au rendez-vous devant cette jeune femme vulnérable.
J’aurais peut-être dû dire quelque chose, mais je ne savais pas quoi.
La conversation entre le chauffeur et la dame passagère s’est poursuivie et j’ai compris que cette dernière était propriétaire de plusieurs logements. Comment pouvait-on être en contact avec toutes sortes de personnes dans sa vie professionnelle et démontrer si peu de tolérance envers les individus côtoyés dans son quotidien ?
Nous avons besoin de voir la vie et le leadership comme un ensemble. Pas un chapeau que nous mettons et que nous enlevons une fois au travail ou dans notre vie personnelle. C’est un « tout » qui se construit en toutes circonstances.
Nous sommes au sein d’une société dans laquelle beaucoup de gens souffrent et je crois que nous devrions être des agents qui aident à réduire les injustices et les difficultés qu’ils peuvent rencontrer, et non à en ajouter.
Voilà pourquoi je veux encourager des initiatives comme celle du 7 juin prochain où nous étudierons ce qu’est un bon leadership pour la société d’aujourd’hui et comment le manifester dans notre entourage, que ce soit au travail ou dans la vie de tous les jours.
Cette édition spéciale du Sommet mondial du leadership aura lieu à Magog et je vous invite à participer en grand nombre pour du contenu pratique et inspirant sur le leadership!
Pour plus de détails, visitez notre site Web : www.sommetleadership.com
Selon l’une de vos expériences récentes, comment décririez-vous le bon ou moins bon leadership dont vous avez été témoin?
Partagé avec la permission de l’auteur.

Jason Goudy
Jason est le cultivateur de l'intégration (directeur des opérations) à Transforme Québec. Il vit à Sherbrooke avec son épouse Martine et leur trois jeunes filles.
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