Les moyens de grâce nous permettant d’expérimenter la transformation véritable
Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit.
– 2 Corinthiens 3.18
Nous sommes créés pour vivre dans la présence de Dieu et pour refléter la gloire de Dieu à ce monde assoiffé de beauté, de bonté et de vérité.
C’est pour cette raison que nous sommes exhortés à être « transformés par le renouvellement de l’intelligence » (Romains 12.2) afin de discerner la volonté de Dieu pour nous: une vie alimentée par l’Esprit, portant les fruits de la sainteté dans toutes les sphères de notre existence.
C’est grand et c’est compréhensif. Cela peut nous sembler lourd, voire impossible, mais c’est l’oeuvre de Dieu en nous, un don de grâce. Toutefois, pour expérimenter la transformation qui résulte de cette grâce, nous devons émettre des efforts, non pour mériter la grâce, mais pour lui permettre de s’enraciner dans nos vies. Nous faisons cela en pratiquant des actes tangibles, des disciplines spirituelles qui favorisent l’enracinement des nouvelles habitudes de vie que nous désirons voir en nous.
Toutefois, pour expérimenter la transformation qui résulte de cette grâce, nous devons émettre des efforts, non pour mériter la grâce, mais pour lui permettre de s’enraciner dans nos vies.
Comme Jésus l’a expliqué lors de son séjour terrestre: « Mon Père est à l’œuvre jusqu’à présent, et moi aussi je suis à l’œuvre. » (Jean 5.17) Ces mots ne font pas qu’affirmer sa divinité. Ils sont aussi un exemple de la vie humaine de nouveau connecté à sa source. C’est la manifestation de la vie divine en Jésus par la présence de l’Esprit-Saint en lui. Et bien que cela puisse être difficile à croire, c’est à cette même forme de vie, puisant sa force en Dieu et agissante à travers l’Esprit-Saint, que Dieu nous appelle.
C’est le mystère de l’accueil que Dieu nous fait en lui-même: « En ce jour-là, vous connaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et que je suis en vous. » (Jean 14.20) Nous dépendons de la grâce qui nous est accordée gratuitement et généreusement par Dieu à travers son sacrifice de lui-même en la personne de son Fils. Ensuite, nous dépendons de la puissance de Dieu qui agit en nous par le Saint-Esprit, « Car c’est Dieu lui-même qui agit en vous, pour produire à la fois le vouloir et le faire conformément à son projet bienveillant. » (Phil. 2.13) Du début à la fin c’est Dieu qui agit pour nous et en nous et à travers nous.
Mais qu’est-ce que ce « vouloir » et ce « faire » que Dieu est sensé produire en nous? C’est la perfection de coeur de laquelle émergent ensuite toutes choses bonnes et agréables: la sainteté, les fruits de l’Esprit, la puissance de vaquer au bien de notre prochain; tout ce qui reflète Dieu et sa nature. Mais rappelons-nous, cette « perfection » ne s’acquiert pas par magie, bien qu’il s’agisse d’un don de grâce. Le vouloir est souvent présent, mais le faire ne s’ensuit pas automatiquement. Ce qu’il nous manque à plusieurs, ce sont les moyens de grâce, les pratiques spirituelles permettant la transformation de nos pensées, de nos désirs et de nos habitudes.
La grâce que Dieu nous accorde pour notre croissance est celle de pouvoir mener à bien les efforts qui produisent en nous la résilience spirituelle. Cette résilience permet ensuite à nos muscles spirituels de croître et, petit à petit, nous expérimentons la transformation tant souhaitée.
La grâce que Dieu nous accorde pour notre croissance est celle de pouvoir mener à bien les efforts qui produisent en nous la résilience spirituelle. Cette résilience permet ensuite à nos muscles spirituels de croître et, petit à petit, nous expérimentons la transformation tant souhaitée. Si c’est le cas pour le conditionnement physique, nous ne pouvons pas nous attendre à moins pour nos âmes! (1 Timothée 4.8) On ne devient pas athlète olympique après un mois d’entrainement. Non plus n’arrivons-nous à la « mesure de la stature parfaite de Christ » (Éphésiens 4.13) du jour au lendemain. C’est un investissement journalier et de longue durée, mais qui nous permet néanmoins de percevoir les changements qui s’opèrent progressivement en nous, si nous savons prendre le temps de les observer (ce qui est une pratique spirituelle en soi!).
Certaines pratiques sont bien connues; par exemple, la lecture biblique et la prière. Mais il existe toute une gamme de pratiques qui ont été développées depuis les premiers siècles de l’Église qui sont à notre disposition pour nous aider à favoriser la transformation de nos êtres à la ressemblance de Christ. Grâce à ces pratiques, et surtout, à la puissance de l’Esprit en nous, nous pouvons expérimenter non seulement le vouloir, mais également le faire selon selon son bon plaisir.
Faire de la place pour Dieu dans sa vie
PRATIQUE SPIRITUELLE
Même si c’est difficile, quand j’invite Dieu dans mon confinement et que je le laisse accéder au plus profond de mes pensées, je vois plus clair. Je réalise que certaines choses ne méritent pas que je m’inquiète autant, je trouve finalement une solution au problème qui m’a dérangée et je trouve la force de rétablir des relations brisées.
Prier les psaumes
PRATIQUE SPIRITUELLE
Nous avons souvent l’impression que nous devons innover dans la prière – que nos paroles ne sont authentiques que si elles n’ont jamais été exprimées par quelqu’un d’autre. Mais si Jésus s’est lui-même servi du livre des Psaumes pour exprimer sa joie, sa douleur et ses requêtes à Dieu, pouvons-nous trouver une meilleure source à laquelle puiser de l’inspiration pour prier?
Vivre avec vulnérabilité
PRATIQUE SPIRITUELLE
Nous aimons dire que nous avons changé puisqu’il s’agit d’une comparaison nettement positive avec ce que nous étions avant. Mais reconnaissons-nous la puissance qui se trouve dans le simple partage de ce qui nous tracasse et nous gêne présentement? Partager ouvertement son cheminement est un don de soi sans équivalent. Pratiquer la vulnérabilité, c’est connaître la liberté au niveau personnel et inviter les autres à faire cette même expérience.
Le jeûne
PRATIQUE SPIRITUELLE
Pendant le jeûne, nous prenons un temps spécial pour nous rappeler de la présence constante de Dieu. La faim que nous ressentons peut même être un rappel pour nous tourner vers Dieu dans la prière. Le jeûne nous rappelle que nous ne vivons « pas de pain seulement, mais de toute parole qui sortira de la bouche de Dieu. » C’est un temps pour « festoyer sur la parole de Dieu. »
Entendre le message de la Bible sur la trame de l’Évangile
PRATIQUE SPIRITUELLE
Pendant la lecture de la Bible, pose-toi les deux questions suivantes pour entendre la musique de l’Évangile : « Qu’est-ce que ce passage révèle au sujet de mon besoin d’un Sauveur? » et « Comment ce passage me dirige-t-il vers Christ, celui qui comble mes besoins les plus profonds? »
Être présent comme Dieu est présent
PRATIQUE SPIRITUELLE
Sans apprendre à être présent à nous-mêmes et à notre environnement, il est impossible de reconnaître la présence de Dieu qui, selon la Bible, est présent partout en même temps. Nous ne sommes pas omniprésents, comme Dieu, mais nous pouvons apprendre à être pleinement présents, là où nous sommes.
Prendre une minute de chaque heure pour me rappeler de Dieu
PRATIQUE SPIRITUELLE
La base de la formation spirituelle est de prendre conscience, au-delà de notre intellect, de la présence de Dieu avec nous, en nous et autour de nous. Il nous faut réaliser que l’univers est saturé de la présence de Dieu. Voici une pratique toute simple qui te permettra de prendre conscience de la présence de Dieu tout au long de ta journée.

Jeremy Favreau
Jeremy est le directeur de Convergence Québec. Il vit à Montréal avec son épouse Selene et leurs trois jeunes garçons.
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